Enregistré et mixé en mai 2018 à Gratentour par Lolo.
Paroles et Musique : Pierre M.
Un Béluga voulait être un avion
Avec de jolis ailerons
Dans les airs c'est plus marrant
De jouer les catamarans
Quand on dégaze, c'est ceux d'en bas qui prennent
Il écumait les bas fond
Se pavanant comme un bouffon
En faisant « vroum vroum » dans la langue des baleines.
Un béluga Voulais être un avion
Avec de jolis ailerons
Dans son délire d'albinos
Il se voyait fier albatros
Larguant son guano dans beau ciel diaphane
Dans les icebergs en rêve il nage
Vergue à vergue avec les nuages
Il veut les traverser mais ça fait mal au crâne
Ses copains cétacés
Lui ont dit "c'est assez"
Toi t'es fait pour vivre dans l'eau glacée
Il a même vu un psy
Un vieux requin scie
Qui lui a pris trente balle merci !!!
Un béluga voulait être un avion
Avec de jolis ailerons
Le monde est trop amer
Pour ce canari de mer
Son rêve prend l'eau et le cachalot écope
Mais alors qu'il perd tout espoir
Il reçoit sur son sonar
Un message de ceux qui ont fait Robocop
Il veulent faire de lui un super-marsouin
Il s'abandonne à leurs bons soins
Dans un laboratoire secret, on le met dans un aquarium
On lui installe un exosquelette en adamantium
On enlève ses intestins, ça pue et ça sers que dalle
On injecte de l'acier dans sa nageoire caudale
On améliore son sonar, on y ajoute un GPS
Et sa boîte crânienne : Klaxon, boîte de vitesse
Et des jolies lumières partout sur le tableau de bord
Maintenant quand il respire, on dirai Dark Vador
Voilà comment passé de sauvez Willy a terminator
Un béluga voulait être un poisson
Avec de Jolis ailerons
Le voilà machine de fer
Mais il se préférait mammifère
Plutôt Bête blanche qu'appareil à boîte noire
Enlevez lui son kérosène
Rendez lui son huile de baleine
et Laisser nager en dehors des couloirs.
Un béluga voulait être un poisson
Avec de Jolis Fanons
Regardez ce pâle clown triste
Lorsqu'il rentre sur la piste
Y a des gens comme ça qui s'ront jamais contents
Quand vous lirez un article
Sur un crash en antarctique
Ne cherchez pas d'explication trop longtemps
Car la morale de cette histoire
C'est qu'il n'est pas étonnant
quand on fait des avions comme ça
Qu'il veulent revenir à l'océan
Et la morale de la morale
N'est pas que les femmes aiment les cochons
Ni que rien de sers de courir
Mais que les avions sont des poissons
Et la morale de la morale,
De la morale c'est qu'en chanson
Nous ont à pas peur de défendre
Nos opinions
Enregistré à Gratentour en mai 2018 par Lolo.
Noémie : Violon
Gaspard : Banjolélé, Violoncelle
Evan : Contrebasse,
Pierre : Chant, Guitare,
Fabrice : Choeurs, Maracas
Paroles et Musique : Pierre P.
La Mort cette allumeuse
sort sa vieille faux quand vient le temps
Elle fauche l'air joyeuse
des malades agonisants
des fois plus créative
ses mains deviennent baladeuses
Des fois plus joueuse
elle s'en prend à de jeunes sportifs
La Mort un brin anxieuse
se fait du mauvais sang pour les vivants
elle se détend et devient chaleureuse
quand sur une route vient un bel accident
La Mort est trompeuse
elle ne vous préviendra pas
une overdose et une chauffeuse
un brin de vomi, elle passe par là
Quelqu'un de célébre c'est un peu mieux
tout le monde y passera
Une baignoire un séche-cheveux
ça lui rappelle cette année là
La Mort un brin anxieuse
se fait du mauvais sang pour les vivants
Elle se détend et devient furieuse
quand le crabe pince un président
La Mort s'associe souvent
à de maladies ambitieuses
Une pandémie aguicheuse
qui trainera jusqu'au printemps
Elle décime, c'est une bosseuse
elle s'en prend aux parents
Revient pour leurs enfants
même si la tâche est douloureuse
La Mort un brin anxieuse
se fait du mauvais sang pour les vivants
Elle se tend et devient capricieuse
quand un patient crache un peu de sang
Des fois elle est fouineuse
elle se renseigne avant de sauter le pas
Les mauvais jours elle est rageuse
elle fauche à tour de bras
Plus ça va et plus y'en a
elle récolte à tout va
Le travail ne manque pas
et c'est sans fin et ça s'accroît
Et ça s'accroît
Quand une guerre éclate ici ou là
la Mort ne chôme pas
Elle prend la moissonneuse
et va courir les champs de combat
Elle n'aime pas les têtes chercheuse
ça laisse peu de place au débat
Avec les mitrailleuses
le boulot se perd ici bas
La Mort a pensé à la retraite
elle aspire au repos éternel
elle a perdu l'étincelle
Arrêter la cueillette
poser la faux de côté
aller se reposer
Qui prendrait le relais ?
L'Ankou et sa charette rouillée ?
Le Minotaure, la petite souris
ou encore Bob Marley ?
Personne,
personne n'a encore osé candidater
Elle a bien pensé à Max Furax
elle a peur qu'il soit trop efficace
Enregistré à Gratentour en mai 2018 par Lolo.
Gaspard : Banjo
Jéremy : Bouzouki, trompette
Noémie : Violon
Evan : Contrebasse,
Fabrice : Cajon
Pierre : Chant, Guitare
Paroles et Musique : Pierre P.
Je regarde passer les gens, les p'tits, les grands et les bouffis
Dans la rue j'écoule mon temps et avec lui mon appétit
Ils marchent en troupeau, passent sans me voir
Et quand vient le noir, ils disparaissent derrière leurs rideaux
Un disque rayé qui se répète, je passe mes journées à la quête
Pour un peu je prends perpète, à ramasser ce qu'on me jette
J'ai écrit en Klingon, une petite phrase sur un carton
« extra sans planète fixe recherche propulsion hyper-sonique »
Mais le plus simple de leur langage ne les arrête même pas
Ils me voient comme un paria et non survivant d'un drôle de naufrage
Extraterrestre en perdition sur une planète à la con
Je passe inaperçu, faut dire j'me suis un peu perdu
Sur ma petite planète je faisais partie de l'élite
Ici mendiant d'opérette qui s'est cogné à satellite
Quand ils regardent les étoiles, ils imaginent l'envahisseur
Mais ils se font du mal : qui voudrait d'un caillou sans valeur ?
On m'avait parlé de surveillance, de satellite, de tribus et de flics
On m'avait prévenu en avance « sur cette planète ce ne sont pas des comiques »
Le dernier qui s'y est échoué est revenu plus de 50 ans après
Il avait sale mine, il hurlait « Non pas la grosse Epine !!!! »
Il parlait du désert et du froid, d'une zone 51 en bas
Il parlait du Nevada et de la sonde qu'on lui a fourré dans le baba
Pour ne pas subir le même sort, je me suis fondu dans la masse
J'ai pris de quoi dissimuler mon corps, « un kilt, un blaze et un béret basque »
Extraterrestre en perdition sur une planète à la con
Je passe inaperçu, faut dire j'me suis un peu perdu
J'ai tenté la communication, mais ces cons ne parlent pas le Klingon
J'attends le vaisseau de secours mais eux aussi sont à la bourre
Je fréquente des autochtones, ils n'ont pas besoin de parler
ils survivent en faisant l'aumône, et se fichent bien de ce qu'il y a sous mon béret
Au début, je m'en éloignais, faut dire l'odeur est dérangeante
Mais au bout de trois couplets, elle en deviendrait apaisante
Leur eau, leur air, leurs atmosphère, pour être franc je m'en fous bien
de loin ce que moi je préfère, c'est parler avec ces zinzins
Ils ont sale gueule, ils ont sale mine, leur hygiène j'en parle même pas
L'intérêt n'est pas leurs jeans, mais qu'ils te parlent qui que tu sois
Extraterrestre en transition, j'ai peut être fait un peu le con
Au départ je n'ai vu que la haine, Je pensais qu'ils n'en valaient pas la peine
Je leur ai dit franchement, qu'ils jouaient l'autodestruction
Sur leur planète le vivant est en voie de disparition
S'ils veulent survivre, je les invite à la maison
Y'a de la place pour mes convives, et s'il faut on emmène du picon
Ils ont figé, m'ont regardé dans les yeux au fond
de rire ils ont explosé et ils m'ont traité de gros con
Bien sur que ça va péter y a qu'à regarder comment la glace fond
on est là pour le fêter alors gâche pas notre réception
C'est un suicide programmé sans cordes, sans médoc ou sans plomb
On s'est tous enfournés et maintenant on tourne le bouton
Enregistré à Gratentour en mai 2018 par Lolo.
Jéremy : Stylophone, Mélodica, Bugle, Trompette,
Pierre : Chant, Guitare,
Gaspard : Banjolélé,
Noémie : Violon,
Evan : Contrebasse,
Fabrice : Glockenspiel, Cajon
Paroles et Musique : Pierre M.
Peut-on interpréter une légende
De manière intéressante
Pour les garous on se demande
Ce qu'elle aurait d'intelligente
Car quand la lune est pleine
Leur vient une belle fourrure marron
Et ce qu'ils gagnent en dentition
Souvent ils le perdent en haleine
Ils vont dehors hurler leur peine
S'écorchant parmis les buissons
Sautant partout comme des bouffons
A la recherche d'un mouton
D'un poulet pour casser la graine
Tous ne se transforment pas en loup
Certains sont renards ou mandrilles
Ornythorinques et Lions-garous
Chiens-garous et garous gorilles
Et quand la lune est belle
Les garous quittent leur chaumière
Et vont regagner leur tanière
Ou errer entre les ruelles
Certains remuent dans les poubelles
Pour trouver de quoi satisfaire
Une faim extraordinaire
Qui par sa seule force sait faire
Taire les plus grands intellectuels
Au pays des lycanthropes
J'ai reçu un étrange don
Quand je suis né mon horoscope
Décida que je fus cochon
Et quand la lune est rousse
Me vient une queue en tire-bouchon
Mes cuisses se changent en jambon
Et tout le monde est à mes trousses
Tous les garous me font la course
Les yeux rivés sur mes lardons
Car c'est moi le garou cochon
A ma vue on s'écrit "gueuleton"
Et les babines se retroussent.
Peut-on interpréter une légende
De manière intéressante
Pour les garous je me demande
Ce qu'elle aurait d'intelligente.
Enregistré à Gratentour en mai 2018 par Lolo.
Pierre P : Chant, Guitare
Gaspard : Banjolélé,
Fabrice : Cajon, Derbouka, Percussions,
Jérémy : Bouzouki,
Evan : Contrebasse,
Paroles et Musique : Pierre M.
Un vieil éléphant qui se balançait
Sur une toile, toile, a régné
Il s'est rompu le dos une fois de plus
Il s'est cassé le cul une fois de trop
Comment croire à sa gloire
Au passé, à l'y voir
Au fond du caniveau ?
Oui, il s'en balance, le vieil animal
De ce qu'on lira de lui dans l'journal
Et si mille paires d'yeux le regarde s'échouer,
Il n'a rien à prouver aux curieux
Tu sais parfois j'nous sens
Comme ce vieil éléphant
Vaincus par un soleil trop chaud
Tu sais parfois j'nous sens
Comme ce vieil éléphant
Et pour toi, j'parle pas des kilos en trop
Un vieil éléphant qui se balançait
Sur une toile, toile, a régné
Au loin dans la savane des rires lui provienne
C'est sûrement les hyènes qui se pavanent
Et bien qu'elles y viennent
La vieille bête est sereine
Quant à celles qui ricanent
Oui il s'en balance, le vieux pachyderme
Et face aux micros il la ferme
Volée, sa couronne, sûrement par un lion
Qui jouera le bouffon pour sa lionne
Tu sais parfois j'nous sens
Comme ce vieil éléphant
Lassé d'un soleil trop idiot
Tu sais parfois j'nous sens
Comme ce vieil éléphant
Et c'est pas pour te dire que j'te trompe
Un vieil éléphant qui se balançait
Sur une toile, toile, a régné
D'après la presse, il est au cimetière
On l'aurait mis en terre dans la liesse
Pourtant hier matin
J'ai vu chez mes voisins
Une silhouette épaisse
Enregistré à Gratentour en mai 2018 par Lolo.
Evan : Contrebasse,
Gaspard : Banjolélé,
Pierre P : Chant, Guitare
Jérémy : Trompette,
Paroles : Jean-Baptiste Clément, Musique : Pierre P.
Paroles de Jean-Baptiste Clément.
Cette chanson a été écrite en 1871, en pleine période de répression.
Après que les Communards aient tenu la capitale pendant deux mois, les cent mille hommes de
Thiers reconquièrent Paris rue par rue, maison par maison, du 20 au 27 mai, au cours de la
Semaine sanglante.
La répression est impitoyable. Elle fait au moins trente mille morts.
Sauf des mouchards et des gendarmes,
On ne voit plus par les chemins,
Que des vieillards tristes en larmes,
Des veuves et des orphelins.
Paris suinte la misère,
Les heureux mêmes sont tremblants.
La mode est aux conseils de guerre,
Et les pavés sont tous sanglants.
Les journaux de l?ex-préfecture,
Les flibustiers, les gens tarés,
Les parvenus par l?aventure,
Les complaisants, les décorés
Gens de Bourse des coin de rues,
Amants de filles au rebut,
Grouillent comme un tas de verrues,
Sur les cadavres des vaincus.
Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s?y mettront.
Quand tous les pauvres s?y mettront.
On traque, on enchaîne, on fusille
Tout ceux qu?on ramasse au hasard.
La mère à côté de sa fille,
L?enfant dans les bras du vieillard.
Les châtiments du drapeau rouge
Sont remplacés par la terreur
De tous les chenapans de bouges,
Valets de rois et d?empereurs.
Demain les manons, les lorettes
Et les dames des beaux faubourgs
Porteront sur leurs collerettes
Des chassepots et des tambours
On mettra tout au tricolore,
Les plats du jour et les rubans,
Pendant que le héros Pandore
Fera fusiller nos enfants.
Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s?y mettront.
Quand tous les pauvres s?y mettront.
Demain les gens de la police
Refleuriront sur le trottoir,
Fiers de leurs états de service,
Et le pistolet en sautoir.
Police Partout, Justice Nul Part
Et sous les pavés, vous trouverez la rage
Sans pain, sans travail et sans armes,
Nous allons être gouvernés
Par des mouchards et des gendarmes,
Des sabres-peuple et des curés.
Le peuple au collier de misère
Sera-t-il donc toujours rivé ?
Jusques à quand les gens de guerre
Tiendront-ils le haut du pavé ?
Jusques à quand la Sainte Clique
Nous croira-t-elle un vil bétail ?
À quand enfin la République
De la Justice et du Travail
Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s?y mettront.
Quand tous les pauvres s?y mettront.
Oui mais !
Ça branle dans le manche,
Les mauvais jours finiront.
Et gare ! à la revanche,
Quand tous les pauvres s?y mettront.
Quand tous les pauvres s?y mettront.
Enregistré à Gratentour en mai 2018 par Lolo.
Jérémy : Chant, Trompette,
Pierre P : Chant, Guitare, Musique,
Gaspard : Mandoline,
Fabrice : Cajon, Percussions,
Evan : Contrebasse,
Noémie : Violon,
Paroles et Musique : Pierre Monmarché.
Quand je marche dans le désert,
Le Simoun se lève et me jette en arrière,
Ma chair est si flasque face au fer des bourrasques,
Les grêlons de sel tranchent à travers mon masque.
Et je crache un caillot de glaire
Je pourrais en vouloir à la terre entière
Mais j'ai pas qu'ça à fout', y faut que j'trace ma route
Je n'ai pas le temps d'avoir le luxe du moindre doute
Parce qu'au bout, moi j'aurai du melon
Je planterai mes dents dans la chair de ce sucre en ballon
Encore cinq ou six dunes, quatre ou cinq vallons
Je n'en ai plus pour long
Quand je marche dans le désert
J'aperçois de loin en loin des congénères
Qui sont-ils, où vont-ils, et dans quel état j'erre ?
Marchent-ils pour la gloire ou par peur de l'enfer ?
Sont-ces des lâches ? Ou des missionnaires ?
Leur passé, leur futur regorgent-ils de chimères ?
Veulent-ils de l'or, ou de l'aide, seulement trouver un oued ?
J'ignore c'qui les pousse, les empêche de tomber raides
Parce qu'au bout, moi, j'aurai du melon
Ils n'en auront pas, ceux qui rêvent de diamants, de gallons
Encore deux ou trois dunes, et un ou deux vallons
Je n'en ai plus pour long
Quand je marche dans le désert
Dans mon dos mes pas sont déjà recouverts
Tout c'qui n'est pas du sable bientôt sera impensable
Mes crises de gamberge deviennent insupportables
Car ma tâche est-elle nécessaire ?
Le philosophe dans ma tête ferait mieux de se taire
Ma vie a-t-elle un sens ? Dois-je souffrir en silence ?
Et s'il n'y a rien au bout ?
Mais ça c'est impossible
Parce qu'au bout j'aurai du melon
Je planterai mes dents dans la chair de ce sucre en ballon
Juste derrière cette dune, juste après ce vallon
Je n'en ai plus pour long.
Je n'en ai plus pour long.
Enregistré à Gratentour en mai 2018 par Lolo.
Gaspard : Violoncelle,
Noémie : Violon,
Evan : Contrebasse,
Pierre P : Chant, Guitare,
Jérémy : Trompette,
Fabrice : Cajon, Percussions
Paroles et Musique : Pierre Palfray.
Je vais vous raconter
L'histoire de Roger
Un mec plutôt rangé
Accro aux jeux à gratter
Il passait son temps
Au PMU du coin
Brûlait tout son argent
Dans les jeux genre morpion
Depuis ces 20 ans
Il rêvait de devenir riche
L?alcoolisme de ses parents
avait foutu sa vie en friche
il a essayé les casinos
mais les tricheurs sont interdits
ça fait longtemps que de bas en haut
les videurs l?ont démolit
la française des jeux invente un nouveau métier
gacher sa vie à essayer de la gagner
allez les petits vieux dépensez sans compter
vous pouvez toujours espèrer on vous prend le tout à la sortie
à force de travail
il avait le pouce argenté
un habitué sur la paille
une vie dans le fossé
on lui à dit
on l?a soutenu
de la porte du Psy
à celle du PMU
fini les lotos
fini les bancos
fini les rêves de bateau
fini la paye jettée à l?eau
comme un repenti
Roger arrête de jouer
Fini les tickets
Il se met aux paris
la française des jeux invente un nouveau métier
gacher sa vie à essayer de la gagner
allez les petits vieux dépensez sans compter
vous pouvez toujours espèrer on vous prend le tout à la sortie
Un certain vendredi 13
Dans son appartement vidé
L'huissier prend son pèze
Et tous ses meubles pour rembourser
Sa banque l'avait jeté
Son patron l'avait viré
Sa femme s'était cassée
et ses enfants le rejettaient
son crane en ébullition
ces neurones en fusion
le ménage était fait
le grand vide tant attendu
dans un dernier élan
il nettoie le meuble de la télévision
planqué sous les branchements
un dernier morpion
la française des jeux invente un nouveau métier
gacher sa vie à essayer de la gagner
allez les petits vieux dépensez sans compter
vous pouvez toujours espèrer on vous prend le tout à la sortie
c'est quitte ou double
y a qu'à vérifier
j'ai plus un rouble
cette fois c'est le dernier
« si je gagne
je me casse loin des huissiers
Mais si je perds
Je me suicide dans la soirée »
Dans un dernier effort
Roger se met debout
Il sais qu'il a tort
Mais son vice le rend fou
Il prépare la corde
Place la chaise en dessous
Remet ses idées dans l'ordre
Et gratte son garde fou
Les yeux fermés
la reponse l'effraie
il respire un grand bolle d'air
le premier
de sa vie de millionnaire
Enregistré à Gratentour en mai 2018 par Lolo.
Evan : Contrebasse,
Gaspard : Banjo,
Pierre P : Chant, Guitare,
Fabrice : Cajon, Percussions,
Noémie : Violon,
Jérémy : Trompette
Enregistré en décembre 2013 à Gratentour par Lolo, et mixé par le même, dans les environs, début 2014.
Paroles et Musique : Pierre P.
Combien de visages j’ai vu passer ?
Combien d’amis j’ai laissé sur le bas-côté ?
J’avance tant que je peux avec l’intention de finir à deux.
Je suis sincèrement amical et concrètement antisocial.
J’ai perdu en route tous mes amis de longue date
A force de marcher seul j’arriverai bientôt aux Carpathes
Je n’pense jamais dans la durée, c’est un coup à se faire crucifier
La vie est bien trop courte pour se laisser divaguer
Si un jour on me prend à parler du lendemain
C’est que tout simplement j’ai réservé mon billet de train.
Pour m’en aller ailleurs, oh, oh, oh
Désolé je n’ai jamais su simuler les pleurs
Je suis habitué aux départs
Les adieux sont pour moi d’étranges objets d’art
Les « tu vas me manquer » sont des mensonges bien orchestrés
Je penserai à toi en faisant la plonge cet été.
Je suis un ver solitaire dans les entrailles de cette société
Un être primaire auquel personne ne peux dire qu'il est réellement attaché
Je suis un homme ordinaire aux rêves inanimés
Qui vit seul sans se soucier d'autrui dans l'ennui, qu'attend juste de tomber dans l'oubli.
Si un jour je rencontre l’âme soeur
Je serais capable de la prendre pour un leurre
Si elle s’accroche et m’offre des fleurs
Je serais capable de lui briser le coeur
Et si c’est le mien qui souffre d’amour
Je serai prêt à l’abandonner à son tour
Si après celà j’ai encore des sentiments, c’est la tête que je me couperai lentement
Je finirai seul, triste et frustré
Rien que ma gueule devant l’éternité
Je suis un ver solitaire dans les entrailles de cette société
Un être primaire auquel personne ne peux dire qu'il est réellement attaché
Je suis un homme ordinaire aux rêves inanimés
Qui vit seul sans se soucier d'autrui dans l'ennui, qu'attend juste de tomber dans l'oubli.
Combien de visages j’ai vu passer ?
Combien d’amis j’ai laissé sur le bas coté ?
J’avance tant que je peux avec l’intention de finir à deux.
Je suis sincèrement amical et concrètement antisocial.
C’est mal barré pour que je finisse en couple
S’il faut que je me coupe de ma solitude
C’est pas le genre d’attitude avec laquelle je suis souple
Et si je saoule, y a qu’à me laisser tomber
Je ne serai pas vexé, pour tous vous dire j’y suis un peu habitué
C’est la vie rude que je mène depuis que je suis né.
C’est clair je suis un homme ordinaire
C’est clair je suis un homme ordinaire
C’est clair je suis un homme ordinaire
C’est la vie rude que je mène depuis que je suis né.
C’est clair je suis un homme ordinaire
Enregistré à Gratentour en décembre 2013 par Lolo. Pierre P : Chant, Guitare, Paroles, Musique, Pierre M : Trombonne, Benoit : Saxophone, Gaspard : Banjo, Johan : Batterie, Sylvain : Basse,
Il en existe aussi une version Live :
Paroles et Musique : Pierre M.
En gros, ça parle d'un type qui s'appelle Max Furax, de Steak, d'ADN Polymérase et tout et tout.
Bondissant du ring
Élégant comme un vase Ming
C'est le boss c'est le king
Toutes ses fans en string
Déchaînée font du pressing
Contre son corps de viking
Alors il cueille une sirène
Et dans les vestiaires de l'arène
Il parcourt son abdomen
Le corps à corps, c'est son domaine !
Puis il embarque dans un gros break
Et engloutit des kilomètres
Et engloutit deux ou trois steaks
De sang pourpre ; mais pour se repaître
Ça ne suffit pas,
Non ça ne suffit pas
Max Furax Max Furax
Si tu bombes le thorax, il va pas te laisser relax
Max Furax Max Furax
Ne reste pas dans son axe !
Lundi de bonne heure
Il bouscule les travailleurs
Redoutable sprinter
Mercenaire trader
Il n'a pas de supérieur
Que des vaincus, des vainqueurs
Il bosse en haute atmosphère
Surplombant ses congénères
Et culbute sa secrétaire
Suivie du nouveau stagiaire
Puis il saute en parachute
Et gagne des tournois d'échec
Dompte des taureaux en rut
Qu'ensuite il transforme en steak
Mais ça ne suffit pas
Max Furax Max Furax
Si tu bombes le thorax, il va pas te laisser relax
Max Furax Max Furax
Ne reste pas dans son axe !
Sacré Max, toujours à devoir être le meilleur dans ce qu'il fait. À peine se met-il à la politique qu'il devient sénateur. En religion, et on le fait Ayatollah, ou quelque chose du genre. Puis il se lasse, et passe à autre chose. S'en va nager dans les hauts fonds entourés de requins blancs, ou courir torse nu dans les steppes de Sibérie. Y en a même qui disent qu'ils l'ont vu voler. Non, franchement dans une chanson moraliste comme la notre, avec toute cette compétition, ça devrait mal finir.
Et puis un jour
Dans un labo de biologie
Il trouve l'amour
Au fond d'une boîte de Petri
C'est fini la blase
Quand il doit faire table rase
De tous les métastases
Et quand il déphase
L'ADN polymérase
Alors là c'était l'extase
Le jour où un journaliste
Retranscrira ses travaux
En étant ultra-simpliste
Comme toujours dans les journaux
Il recevra la visite
D'un gros steak en blouse blanche
Qui lui expliquera bien vite
La boxe anglaise en trois manches
Et ça suffira
à Max Furax, Max Furax
Si tu foires la syntaxe
Il va pas t'envoyer un fax
Max Furax, Max Furax
Il va pas t'envoyer d'anthrax !
Enregistré à Gratentour en décembre 2013 par Lolo. Sylvain : Basse, Gaspard : Bouzouki, Mandoline, Johan : Batterie, Pierre P : Guitare, Pierre M : Chant, Trombonne, Paroles, Musique, Benoit : Saxophone
Paroles et Musique : Pierre M.
Madame Baptiste, elle va très bien merci Elle vous passe le bonjour Elle était triste pour l'autre vendredi D'avoir raté vos petits fours Elle dit qu'son fiston Ne donne pas assez d'nouvelles L'autre jour le chaton A cassé de la vaisselle
Madame Baptiste dimanche était jolie Vous m'direz, comme toujours Elle résiste, c'est comme ça qu'elle dit C'est qu'elle a de l'humour Elle ne boit que d'la flotte, Mais je crois pas qu'ça la frustre Et puis elle a toujours sa marotte, Vous savez ce petit plaisir frustre :
Elle dessine des phallus Sur les horaires de bus Elle griffonne des pénis Sur les cars de police Et grave des attirails Parfois très en détail Parfois des hiéroglyphes Plus approximatifs Avec des proportions un peu au pif
Madame Baptiste, parfois elle s'ennuie Au boulot surtout pour Faire des listes de flacons jaunis C'est pas vraiment glamour Et puis sa patronne, Même si elle est pas méchante C'qu'elle peut être conne, Ou mieux vaut dire incompétente
Madame Baptiste, je l'ai suivi Depuis un mois, elle court Sur la piste, même les jours de pluie Elle fait au moins vingt tours Moi au bout de dix, Je suis déjà tout mort Du coup j'attends qu'elle finisse Bien sagement sur le bord
Elle crayonne plein de sexes Quasiment par réflexe Immortalise des bites Souvent à la va-vite Et dépose des paupauls Á la craie sur le sol Approvisionne en triques Toutes les toilettes publiques Ses graffitis sont tous uniques
Pont
Madame Baptiste voudrait des frisottis Mais elle a les cheveux trop courts Une styliste de ses amis Pense que ça ferait trop lourd Elle va pas vendre Ses actions dans le nucléaire Pour emmerder son gendre Qui lui a conseillé d'le faire
Madame Baptiste, elle dit que j'suis gentil Quand je lui fait la cour Quand j'insiste, parfois elle sourit Parfois on fait l'amour Actuellement j'ai encore Sa dernière dédicace Au réveil partout sur le corps Des tatouages pas très classes
Elle peinturlure des chibres Partout sur son temps libre, Sculpte des vilbrequins, Jusqu'dans mon baldaquin Elle gribouille des braquemards C'est pour l'amour de l'art./br> Me couvre de zigounettes Des mollets à la tête Du coup au boulot ben j'ai l'air bête !
Enregistré à Gratentour en décembre 2013 par Lolo. Johan : Batterie, Benoit : Saxophone, Pierre M : Trombonne, Choeurs, Paroles, Musique, Gaspard : Banjolélé, Sylvain : Basse, Pierre P : Chant, Guitare,
Paroles et Musique : Pierre M.
Adieu ma belle, pardonne mon geste Mais je m'en vais pour le Far Est Trop loin de toi, trop loin de Brest De tout c'que j'ai connu, du reste
Adieu la Bretagne et Roscoff Adieu les menhirs et les cairns Je me sens comme Michel Strogoff Ou un autre héros de Jules Verne Ou comme dans un film de Western
Ohhhhhh !
Mes jambes sont lourdes, mon coeur me leste Car je m'en vais pour le Far Est Je rumine, je crache et je peste Je prie les dieux et je les déteste
Oui, j'irai noyer mon chagrin Au comptoir de quelque taverne Remplie d'escrocs et de putains À la lueur d'une lanterne Comme dans les films de Western
Ohhhhhh !
Y a pas de boulot si je reste Oui je m'en vais pour le Far Est Pour y trouver, alea jacta est, La fortune ou un sort funeste
Je sais qu'tu gagnes assez pour trois Avec ton poste à la caserne Mais pour un homme, ça n'suffit pas C'est pas les femmes qui nous gouvernent ! En tout cas, pas dans les films de Western !
Ohhhhhh !
Tu crie, tu pleure, tu me moleste Car je m'en vais pour le Far Est Tu en fais des montagnes, des Everests Bon, j'exagère peut-être un zeste
C'est vrai que mes rêves de cowboy Mettent notre vie sexuelle en berne Tu n'auras qu'à prendre un sex-toy Pas de problème en c'qui m'concerne Tant qu'moi j'ai mes films... mes films de western
Ohhhhhh !
J'attrape mon barda, prends ma veste Et je m'en vais pour le Far Est Tu sais, la vie c'est qu'un grand palimpseste Elle nous réécrit, on peut pas test
Tu dis qu'je fuis notre bonheur Mais j'vais pas vivre dans une caverne Y a des Rennes-Strasbourg en six heures Alors arrête tes balivernes D'façons, t'aime pas John Wayne, et ça, ça... ça me consterne !
Ohhhhhh !
Enregistré à Gratentour en décembre 2013 par Lolo. Pierre M : Chant, Guitare, Choeurs, Paroles, Musique, Johan : Batterie, Gaspard : Banjo, Sylvain : Basse, Benoit : Harmonica, Choeurs, Pierre P : Guitare électrique, Choeurs,
Paroles et Musique : Pierre M.
Paroles à venir. (ça, c'est pas les vraies paroles, hein. Pierre ne chante pas "paroles à venir, lalala, paroles à venir, wo oh !" les vraies paroles seront bientôt là.)
C'est une chanson très personnelle pour Pierre. Elle lui tient vraiment à coeur. Elle raconte un évenement important de sa vie.
Enregistré à Gratentour en décebre 2013 par Lolo. Pierre M : Chant, Banjolélé, Paroles, Musique.
Paroles et Musique : Pierre M.
Le temps qui passe, le casino, les huissiers et les os à ronger.
Enregistré à Gratentour en décembre 2013 par Lolo. Pierre M : Chant, Accordéon, Paroles, Musique, Gaspard : Banjo, Johan : Batterie, Pierre P : Guitare, Choeurs Sylvain : Basse, Benoit : Saxophone, Choeurs,
Paroles et Musique : Pierre M.
Pourtant, j'en ai lu des histoires
Pourtant j'en ai vu des feuilletons
Où l'amour semble sans espoir
Et tout s'oppose à la passion
Des scénari, des stratagèmes
Des belles-familles qui se détestent
Du sang des pleurs et des "je t'aime"
Tout est fait, je l'croyais, du reste
Mais nous, Cupidon nous a pas raté
Ô Alonzo, je t'aime je t'aime
Qu'est-ce qu'on va pouvoir faire je crois bien qu'on a un problème ?
Ô Alonzo, et toi tu m'aimes
Comme Juliette et Roméo avec variation sur le thème
Déjà t'es d'une famille de juifs
Moi d'une famille d'antisémites
Ça pourrait devenir explosif
Si tu ne pratique pas nos rites
En plus c'est vrai tu viens de loin
C'est con, ma mère aime pas les étrangers
Et moi je suis végétarien
Quand ton papa est charcutier
D'ailleurs, dis-moi, c'est pas très kasher
Ô Alonzo, je t'aime je t'aime
Qu'est-ce qu'on va pouvoir faire je crois bien qu'on a un problème ?
Ô Alonzo, et toi tu m'aimes
Comme Juliette et Roméo on devrait en faire un poème
Et puis il y a tous tes amis
Qui sont quasiment tous communistes
Alors qu'au contraire moi je vis
Dans une communauté trotskiste
T'as eu les cuillères en argent
Élevé par de jolis de nurses
Moi mon papa a pris 3 ans
Condamné pour affaire de mœurs
Jugé par ta tante magistrate
Ô Alonzo, je t'aime je t'aime
Qu'est-ce qu'on va pouvoir faire je crois bien qu'on a un problème ?
Ô Alonzo, et toi tu m'aimes
Comme Juliette et Roméo l'amour est enfant de bohème
Ahhhhhhhhhhhhhhhhh aaaaaaahhhhhhhhhhh ahahaaaaaaaah (etc.)
Ça y est, tu es muté en Corse
Moi, incarcéré à Bagneux
Pour avoir perforé le torse
De deux ou trois de tes neveux
N'empêche qu'au final, le pire,
C'est que, ben, toi, tu es un homme
Évidemment, ça va sans dire,
Mais moi aussi je suis un homme
Et on est tous les deux homophobes
Ô Alonzo, je t'aime je t'aime
Qu'est-ce qu'on va pouvoir faire je crois bien qu'on a un problème ?
Ô Alonzo, et toi tu m'aimes
Comme Juliette et Roméo mais en plus masculin quand même
Enregistré à Gratentour en décembre 2013 par Lolo. Gaspard : Bouzouki, Johan : Batterie, Sylvain : Basse, Pierre M : Chant, Trombonne, Accordéon, Paroles, Musique Benoit : Saxophone, Choeurs, Pierre P : Guitare, Choeurs,
Il en existe aussi une version live : D'ailleurs la vidéo est visible là.
Paroles et Musique : Pierre M.
Le club des anti-cléricaux d'Annonay se morfond Plus aucune trompette de Jéricho ne menace son plafond
Elles sont loin les menaces de cette vieille Eglise Les prélats se prélassent à rester dans la mouise Ils mouillent leur chemise moulés dans la mélasse Quand l'ennemi s'efface, c'est la haine qui s'enlise
Le club des anti-cléricaux d'Annonay se morfond Plus aucune trompette de Jéricho ne menace son plafond
Les vieux du club ressassent les couteaux qu'on aiguise Mais les jeunes, sans surprise, ne pigent pas leur grimace Et le feu qu'ils attisent ne consume rien, hélas ! Quand l'ennemi est en crise, c'est nos armes qui s'encrassent
Le club des anti-cléricaux d'Annonay se morfond Plus aucune trompette de Jéricho ne menace son plafond
Les messes s'amenuisent et n'ameutent plus les masses Qui vivent à leur guise, que les bigots agacent Et les curetons se cassent, les prophètes se déguisent Quand les attaques s'espacent, les contre-attaques s'épuisent
Le club des anti-cléricaux d'Annonay se morfond Plus aucune trompette de Jéricho ne menace son plafond Le club des anti-cléricaux d'Annonay se morfond Plus aucune trompette de Jéricho
Mais soudain, à voix basse, quelques rumeurs se disent Paraîtrait que l'Eglise allait refaire surface Que Jésus et Moïse reviendraient dans la place Le club se délasse ; en avant la reprise !
Le club des anti-cléricaux d'Annonay se réveille Au loin quelques cloches en écho le tire de son sommeil Le club des anti-cléricaux d'Annonay se réveille Au loin quelques cloches en écho
Enregistré à Gratentour en décembre 2013 par Lolo. Gaspard : Violoncelle, Pierre M : Chant, Trombonne, Paroles, Musique, Pierre P : Guitare, Johan : Batterie, Sylvain : Basse, Benoit : Saxophone.
Paroles et Musique : Pierre P.
En résumé, ça parle nain de jardin en éponge qui a des épines quand il conduit. Ou j'ai pas tout
compris.
Enregistré à Gratentour en décembre 2013 par Lolo. Gaspard : Bouzouki, Johan : Batterie, Sylvain : Basse, Pierre M : Chant, Trombonne, Accordéon, Paroles, Musique, Benoit : Saxophone, Choeurs, Pierre P : Guitare, Choeurs,
Paroles et Musique : Pierre M.
Cette chanson parle de mathématique financières, de mimétisme et d'optimisation.
Leurs yeux sont des globules Leur peau est un granule Et leurs doigts s'articulent Pour s'accrocher aux branches Et quand un gars du gang Décide dans un grand bang De déployer sa langue C'est les moucherons qui flanchent
Les caméléons s'adaptent Ils rasent les murs C'est beaucoup plus sûr Personne ne les capte Les caméléons s'adaptent
Leur peau est un mystère Un secret militaire Que leur achèteraient chers Bien des gouvernements Mais ils sont pas vendeur L'argent n'a pas de couleur Ils auraient bien trop peur D'en devenir trop voyant
Les caméléons s'adaptent Ils rasent les murs C'est beaucoup plus sûr Personne ne les capte Les caméléons s'adaptent
Leur atout est si clair Que bientôt sur la terre Il n'y avait plus guère Que des caméléons Lors pour se fondre dans Leur environnement Ils prennent le pigment D'autres caméléons
Les caméléons s'adaptent Ils rasent les murs C'est beaucoup plus sûr Personne ne les capte Les caméléons s'adaptent
Un de nos lézards Qui n'était pas ignare Décida de prévoir La meilleure chose à faire Monta une grande étude Et sans vexer les prudes Nota les habitudes De tous ses congénères
Les caméléons s'adaptent Ils rasent les murs C'est beaucoup plus sûr Personne ne les capte Les caméléons s'adaptent
Les caméléons s'adaptent Ils rasent les murs C'est beaucoup plus sûr Personne ne les capte Les caméléons s'adaptent
Solo endiablé
Les caméléons s'adaptent Ils rasent les murs C'est beaucoup plus sûr Personne ne les capte Les caméléons s'adaptent
Ainsi la solution De sa grande équation Rend ce caméléon Plus rapide, efficace Jusqu'à ce qu'on l'imite Car le monde va trop vite Ce monde de termite Et de caméléon
Les caméléons s'adaptent Ils rasent les murs C'est beaucoup plus sûr Personne ne les capte Les caméléons s'adaptent
Décider comment vivre Et la couleur à suivre Le vert, le bleu, le cuivre Selon ce qu'on observe Décider ce qu'on fait D'après ce qui se fait C'est quand même limité Et y en a qu'ça énerve
Les caméléons s'adaptent Ils rasent les murs C'est beaucoup plus sûr Personne ne les capte Les caméléons s'adaptent
Les caméléons s'adaptent Ils rasent les murs C'est beaucoup plus sûr Personne ne les capte Les caméléons s'adaptent
Enregistré à Gratentour en décembre 2013 par Lolo. Pierre M : Chant, Trombonne, Paroles, Musique, Johan : Batterie, Sylvain : Basse, Pierre P : Guitare, Choeurs Gaspard : Banjo, Benoit : Saxophone, Choeurs,
Paroles et Musique : Pierre P.
Je regarde passer les gens, les p'tits, les grands et les bouffis
Dans la rue j'écoule mon temps et avec lui mon appétit
Ils marchent en troupeau, passent sans me voir
Et quand vient le noir, ils disparaissent derrière leurs rideaux
Un disque rayé qui se répète, je passe mes journées à la quête
Pour un peu je prends perpète, à ramasser ce qu'on me jette
J'ai écrit en Klingon, une petite phrase sur un carton
« extra sans planète fixe recherche propulsion hyper-sonique »
Mais le plus simple de leur langage ne les arrête même pas
Ils me voient comme un paria et non un survivant d'un drôle de naufrage
Extraterrestre en perdition sur une planète à la con
Je passe inaperçu, faut dire j'me suis un peu perdu
J'ai tenté la communication, mais ces cons ne parlent pas le Klingon
J'attends le vaisseau de secours mais eux aussi sont à la bourre
Quand ils regardent les étoiles, ils imaginent l'envahisseur
Mais ils se font du mal : qui voudrait d'un caillou sans valeur ?
On m'avait parlé de surveillance, de satellite, de tribu et de flics
On m'avait prévenu en avance « sur cette planète ce ne sont pas des comiques »
Le dernier qui s'y est échoué est revenu plus de 50 ans après
Il avait sale mine, il hurlait « Non pas la grosse Epine !!!! »
Il parlait du désert et du froid, d'une zone 51 en bas
Il parlait du Nevada et de la sonde qu'on lui a fourré dans le baba
Pour ne pas subir le même sort, je me suis fondu dans la masse
J'ai pris de quoi dissimuler mon corps, « un kilt, un blaze et un béret basque »
Extraterrestre en perdition sur une planète à la con
J'essaie de repartir au plus vite juste le temps de réparer la fuite
Sur ma petite planète je faisais partie de l'élite
Ici un mendiant d'opérette qui s'est cogné à un satellite
Je fréquente des autochtones, ils n'ont pas besoin de parler
ils survivent en faisant l'aumône, et se fichent de ce qu'il y a sous mon béret
Au début, je m'en éloignais, faut dire l'odeur est dérangeante
Mais au bout de trois couplets, elle en deviendrait apaisante
Leur eau, leur air, leurs atmosphère, pour être franc je m'en fous bien
de loin ce que moi je préfère, c'est parler avec ces zinzins
Ils ont sale gueule, ils ont sale mine, leur hygiène j'en parle même pas
L'intérêt n'est pas leurs jeans, mais qu'ils te parlent qui que tu sois
Extraterrestre en transition, j'ai peut être fait le con
Au départ je n'ai vu que la haine, Je pensais qu'ils n'en valaient pas la peine
Je leur ai dit franchement, qu'ils jouaient l'autodestruction
Sur leur planète le vivant est en voie de disparition
S'ils veulent survivre, je les invite à la maison
J'ai de la place pour mes convives, et s'il faut on emmène du picon
Ils ont figé, m'ont regardé dans les yeux au fond
de rire ils ont explosé et ils m'ont traité de gros con
Bien sur que ça va péter y a qu'à regarder comment la glace fond
on est là pour le fêter alors gâche pas notre réception
C'est un suicide programmé sans cordes, médoc ou plomb
On s'est tous enfourné et maintenant on tourne le bouton
Enregistré en Juin 2013, à la maison, à Toulouse (Terre).
On notera une subtile référence à Star Wars, du Stylophone et les débuts de Benoit à l'Harmonica.
Paroles et Musique : Pierre M.
Avec du papier , un crayon
On peut faire un super avion
Avec un crayon, du papier
On peut l’aider à s’envoler
Avec du papier, un crayon
On peut écrire ses réflexions
Avec un crayon, du papier
On peut mettre en place des projets
On peut écrire une jolie lettre d’amour
Un roman qui sera sûrement super connu un jour
On peut faire une blague à un pote
On peut noter pour s’en souvenir toutes nos idées idiotes
Avec du papier, un crayon
On peut faire un devoir maison
Avec un crayon, du papier
Ou faire un devoir surveillé
Avec du papier, un crayon
On peut laisser filer le crayon
Avec un crayon, du papier
Pour simplement regarder les traits
On peut s’engager et rédiger des tracts
On peut s’amuser en jouant au p’tit bac
On peut faire des ratures quand on se trompe
En posant les feuilles à côté, on peut faire des pompes
Avec du papier, un crayon
On peut poser des équations
Avec un crayon, du papier
On peut écrire à sa mémé
Avec du papier, un crayon
On peut faire une jolie chanson
Avec un crayon, du papier
Avec des vers pas compliqués
On peut rédiger une demande d’emploi
On peut faire tourner le crayon dans ses doigts
On peut dessiner des dessins érotiques
Et aussi des dessins pas érotiques
Quand on a la télévision
On peut voir la télévision
Et quand on possède une télé
On peut regarder la télé
Quand on a la télévision
On peut aussi voir la télévision
Et quand on possède une télé
On peut oublier de l’allumer
Avec du papier, on peut se moucher
Avec du papier, on peut se torcher
Avec un crayon, on peut se le planter dans le fion
Avec du papier, un crayon
On fait pas la révolution
Mais sans crayon et sans papier
Difficile de se révolter
Avec du papier, un crayon
On écrit l'monde pour qu’il tourne rond
Avec un crayon, du papier
Y a plus qu’à faire comme c’est marqué
Enregistré en mai 2012, au Recoux (frontière Lozère Aveyron, là où les Hommes, les loups et les hivers sont rudes).
Paroles et Musique : Pierre M.
Frometon et sauciflard
Du ton des fêtards
Saucifflard et frometon
C'est l'art des gloutons
Même si ta religion
Te refuse le lard
Ou si ton étendard
Dit-non au cochon
Viens donc jusqu'au comptoir
Ramène ton terroir
Viens voir et nous goûterons
À tes traditions
Frometon et sauciflard
Du ton des fêtards
Saucifflard et frometon
C'est l'art des gloutons
Et si ta digestion
Rejette le cheddar
Si le chèvre au poivre noir
Te donne des boutons
Viens donc à l'abreuvoir
Lorsqu'il faudra boire
Viens voir et nous boirons
Qu'importe le flacon
Frometon et sauciflard
Du ton des fêtards
Saucifflard et frometon
C'est l'art des gloutons
Tant pis si le bourbon
Te donne le cafard
Ramène ton samovar
Et un thé citron
Viens donc prends des boudoirs
Et un café noir
Viens voir et nous rirons
Et nous embrasserons
Frometon et sauciflard
Du ton des fêtards
Saucifflard et frometon
C'est l'art des gloutons
Si tu n'as pas un rond
N'as pas un dollar
Viens donc, viens donc t'asseoir
Car nous t'invitons
Viens donc que l'on prépare
Un nouveau grand soir
Viens voir nous préparerons
La révolution
Frometon et sauciflard
Du ton des fêtards
Saucifflard et frometon
C'est l'art des gloutons
C'est jamais qu'une chanson
C'est rien qu'une histoire
Mais c'est celle de l'espoir
Et du ventre rond
Viens donc ramène ta poire
Ramène ta guitare
Viens voir et nous chanterons
Plus que de raison
Frometon et sauciflard
Du ton des fêtards
Saucifflard et frometon
C'est l'art des gloutons
Et si tu en as marre
Tu cherches Charon
Plutôt que le rasoir
Choisis l'indigestion
Viens donc dans nos mémoires
Viens nous dire au revoir
Viens voir nous n'oublierons
Que d'être grognon
Frometon et sauciflard
Du ton des fêtards
Saucifflard et frometon
C'est l'art des gloutons
Enregistré en mai 2012, au Recoux (48 représente, ouaich cousin).
L'un des premiers morceau de Zalouest'h. On entend Eric à la guitare électrique.
On notera que la chanson parle de Frometon, donc du fromage et non de Fronton, charmante bourgade au Nord de Toulouse, connue pour son AOC Côte du Frontonnais.
Paroles et Musique : Pierre M.
Momo, il a commencé à droite
Genre à droite de la droite
Ses parents lui parlaient de mérite
Et des étrangers qui profitent
Du coup arrivé lycéen
Quand il discutait, ses copains
Qu'étaient bien sûr des sales gauchistes
Le trouvaient un p'tit peu raciste
Momo a rencontré des musulmans
Qu'étaient quand même des mecs marrants
Du coup il est pour la tolérance
Surtout celle de la libre concurrence
Depuis qu'il est dans la vie active
De plus en plus il lui arrive
D'être d'accord en politique
Avec des collègues sympathiques
Moi on m'a toujours dit
Que le sens de la vie
C'était idéaliste
Ensuite réaliste
On m'assure que le sens
De nos existences
C'est des jeunes qui ont envie
Et puis des vieux aigris
Momo n'en peut plus des discussions
Politicardes, il veut l'action
Si l'on veut faire des lendemains
Il faut tous qu'on se prenne la main
De droite, de gauche, ça déconcentre
C'est pour ça qu'il vote pour le centre
Comme toujours la voie du milieu
C'est évident, il n'y a pas mieux
Comme les aiguilles d'une montre à l'envers
Il croise les transhumances électorales
Il part à rebrousse-poil,
Comme un saumon dans sa rivière
Momo ne marche pas à l'émotion
Mais il observe quelques tensions
Quand l'offre et la demande décident
Ça ne motive que les frigides
Lors pour sortir de la sclérose
A gauche il a vu autre chose
Ses copains disent qu'il est naïf
Eux, ils ne vont plus aux manifs
Comme les aiguilles d'une montre à l'envers
Il croise les transhumances électorales
Il part à rebrousse-poil,
Comme un saumon dans sa rivière
Momo en peut plus, il faut qu'ça change
Il faut passer à la vidange
Et foutre un bon coup d'pied dans l'cul
D'une élite bourgeoise et repue
Les lois, les règles sont plutôt bonnes
C'est l'état de fait qui déconne
Oublions la législation
Et faisons la révolution
P'têt que c'qu'on m'avait dit,
Ben c'était des conneries
Les gentils les méchants,
La lente action du temps
C'est ni l'inexpérience
Ni l'accoutumance
Qui expliquent les salauds
C'est c'que m'a dit...
Momo, il a commencé à droite
Genre à droite de la droite
Ses parents lui parlaient d'mérite
Et des étrangers qui profitent
Maintenant l'est plutôt anarcho
Sa fille, elle c'est une écolo
Allez, promis, après la retraite
Il s'occupera de la planète
Enregistré en mai 2012, au Recoux (frontière Lozère Aveyron, là où les Hommes, les loups et les hivers sont rudes).
Paroles et Musique : Pierre M.
Dans le métro j'essaye de voir
Les épaves échouées d'une société morne
Les mines sombres, les manteaux noirs
Les enfants gras qui ruminent du pop corn
Après tout, tout le monde est d'accord
Dans le métro, les gens sont inhumains
J'ai beau m'le dire, faire des efforts
Pour moi tout ça ne rime à rien
Je comprends pas
J'ai un problème
Quand j'vois des gens,
Je les comprends je les aime (x2)
Pourtant j'ai pas l'esprit bohème
Dans la rue parfois je m'imagine
Que je suis seul dans un flot quotidien
Que les passants sont des machines
Qu'ils vendraient leur mère et tueraient leur prochain
Mais je n'serai jamais assez crédule
Pour donner foi à mes divagations
Ce brave mendiant serait donc une crapule ?
Et mes voisins seraient donc tous des cons ?
Je comprends pas
J'ai un problème
Quand j'vois des gens,
Je les comprends je les aime (x2)
Les blancs, les noirs, les gris les blêmes
Dans la vie, c'est bien connu
C'est sauve qui peut et chacun pour soi
Ne parlez pas aux inconnus
C'que vous avez à dire ne les intéresse pas
Mais si les drapeaux sont en berne
Si nos congénères nous semblent patraques
Si les autres nous semblent si ternes
C'est p'têt tout simplement que nos pupilles sont trop opaques
Je comprends pas
J'ai un problème
Quand j'vois des gens,
Je les comprends je les aime (x2)
Ils n'ont pas des coeurs de golem
Je comprends pas
J'ai un problème
Quand j'vois des gens,
Je les comprends je les aime (x2)
Et quand je les vois pas, idem
Pourtant j'ai pas l'esprit bohème
Enregistré en mai 2012, au Recoux (frontière Lozère Aveyron, là où les Hommes, les loups et les hivers sont rudes).
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